Journal de bord tenu par les élèves latinistes de 3ème lors du voyage scolaire en Provence gallo-romaine à Nîmes, Arles et Glanum.
Lors de leur voyage scolaire en Provence gallo-romaine, à Nîmes, Arles et Glanum, les élèves ont tenu un journal de bord relatant leurs découvertes jour par jour. Découvrez les origines de Nîmes, Arles et Glanum à travers leurs récits !
Partie 2 : Arles antique
Option LCA - Voyage des latinistes de 3ème en Provence gallo-romaine - Partie 2
Partie 2 : Arles antique
Deuxième journée du voyage racontée par Camille et Alexandre :
Jeudi 28 mars, deuxième jour du voyage. Nous avons pris le TER pour rejoindre Arles.
Après avoir déposé nos bagages à l’auberge, nous avons pris la direction du Musée départemental d’Arles antique, notre première visite du jour. Nous y avons appris l’histoire de la ville.
Tout commence lorsque les Grecs fondent Marseille en -600 av. J-C. Cela génère de l’activité économique (échanges commerciaux) et de nombreuses places fortes gauloises naissent dans la région. Avant l’arrivée des Romains, Arles aurait eu pour nom Théline, ce qui signifie en grec « la nourricière ». « Arelate », son nom ultérieur, vient du celte et signifie « habitat près des marais ». Le symbole de la ville est un lion.
Cinq siècles plus tard, pendant la Guerre civile qui opposa César au Sénat de Rome (en 49 avant J.-C.) Marseille s’est rangée du côté de Pompée : l’ennemi de César.
César, alors très puissant en Gaule, a demandé à la Arles de lui construire 12 vaisseaux militaires. La ville lui a rendu ce service et César a triomphé de Marseille. Il a ensuite récompensé ses légionnaires fidèles en leur permettant de s’installer à Arles et d’en faire une ville romaine.
Nous avons pu observer plusieurs maquettes des monuments de la ville : un amphithéâtre, un théâtre, un forum, une usine hydraulique et enfin le cirque qui a été construit à partir de 148 sous l’empereur Antonin et a été détruit au milieu du VI siècle devenant ainsi une vaste carrière.
Un bateau ayant été conservé grâce aux sédiments présents dans le Rhône, est désormais exposé dans le musée. Le « chaland » permettait de transporter des pierres pour les constructions ainsi que des marchandises. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Romains avaient le même système de canalisation que nous aujourd’hui. La prof a adoré ce passage ! Nous avons terminé la visite en admirant de magnifiques mosaïques disposées au sol.
Après un délicieux déjeuner nous nous sommes dirigés vers les Thermes de Constantin. Dans ces bâtiments, les Romains pratiquaient différentes activités : du sport, des jeux de société, discutaient, lisaient mais surtout se lavaient selon un parcours très défini. En effet, le Romain commençait par se déshabiller dans l’apodyterium puis faisait de l’exercice pour s’échauffer le corps. Il se rendait ensuite dans un bain froid : le figidarium avant d’aller dans un bain tiède : le tepidarium pour terminer dans une salle chaude : le caldarium. Les Romains se raclaient le corps avec un strigile : une raclette en métal. Ils traitaient également d’affaires dans un lieu pour le moins surprenant : les latrines c’est-à-dire les toilettes publiques. Le système appelé hypocauste servait à véhiculer la chaleur dans les sous-sols.
Par la suite, nous allâmes aux cryptoportiques. En grec ancien « crypto » signifie « caché », car en effet, ils étaient situés sous le forum, lui-même situé à l’intersection du decumanus et du cardo : les deux axes principaux d’une ville romaine. Ils servaient également pendant la seconde guerre mondiale d’abris. En 1961, ils ouvrirent au public.
Pour finir la journée en beauté, nous nous rendîmes au théâtre antique. Nous nous sommes véritablement amusés. Dans le théâtre il y a : la cavea (les gradins), l’orchestra (espace devant la scène où s’asseyaient les plus riches), la scena (la scène), les coulisses. Les deux équipes ont terminé ex æquo. A la fin nous attendait une surprise : une excellente glace.
Ce programme était tellement riche que nous n’avons pas pu faire les Alyscamps. Déception !